Cependant, il semble que ces missions ne soient que la partie émergée de l’iceberg, car des expériences récentes indiquent que Persévérance pourrait également être capable de générer de l’oxygène sur Mars.
Voyons voir, la persévérance peut faire beaucoup de choses. Qu’il s’agisse d’un rover planétaire à propulsion nucléaire ou d’une plateforme de communication qui a permis au premier hélicoptère de voler sur un autre monde. Mais ce n’est pas tout : l’équipe à l’origine du projet MOXIE a révélé qu’il fonctionne également comme une sorte d’arbre mécanique.
MOXIE, l’acronyme de Mars Oxygen In Situ Experiment, est décrit comme “la première démonstration de l’utilisation in situ des ressources sur une autre planète, produisant de l’oxygène par électrolyse à oxyde solide du dioxyde de carbone dans l’atmosphère martienne”. Que signifie exactement cette technicité ? Il s’agit d’une méthode capable de transformer le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère de Mars en oxygène.
Pourrons-nous respirer sur Mars ?
Le MOXIE a été conçu pour être compact et s’insérer dans le corps du Persévérant.
Depuis avril 2021, le MIT (Massachusetts Institute of Technology) dirige les détails du projet MOXIE. Toutefois, ce n’est qu’à la fin du mois d’août qu’ils ont décidé de publier les résultats de la recherche sur le site Web de la Commission européenne. ScienceAdvances. Il s’agit de la première mise à jour du projet, et les résultats semblent plutôt encourageants.
L’étude suggère que, dans un avenir proche, nous pourrions être en mesure de produire de l’air respirable à la surface de Mars, même si son atmosphère est mince. Pour cela, le MIT et MOXIE ont mis au point une méthode de traitement des composants de l’atmosphère martienne. Le résultat est un total de six grammes d’oxygène par heure, un résultat qu’ils ont obtenu à chacun des sept tests effectués avec le rover Perseverance sur Mars.
Les dispositifs de MOXIE ne prennent pas plus de place qu’une boîte à lunch sur Persévérance, et la réussite est de taille. Nous ne pouvons qu’imaginer ce qui pourrait être réalisé en utilisant des dispositifs plus grands, ou en plus grande quantité.
Il s’agit de la première démonstration de l’utilisation effective de ressources à la surface d’un autre corps planétaire et de leur transformation chimique en quelque chose d’utile pour une mission humaine.
Jeffrey Hoffman, ancien astronaute de la NASA et actuel professeur d’aéronautique et d’astronautique au MIT.
Comment fonctionne la production d’oxygène de la Persévérance
L’air sur Mars, en revanche, est principalement composé de dioxyde de carbone. Cet air est ensuite filtré pour éliminer les impuretés et les contaminants, puis pressurisé pour rendre le processus plus efficace.
Après l’étape précédente, l’air est redirigé vers un instrument appelé l’électrolyseur à oxyde solide (SOXE). Grâce aux charges électrochimiques, les molécules de dioxyde de carbone sont séparées en ions oxygène et monoxyde de carbone. Après ce processus, les ions oxygène sont réunis par paires pour former de l’oxygène moléculaire. Ce dernier, bien sûr, est ce dont nous avons besoin pour pouvoir respirer.
Cependant, la Persévérance ne peut pas stocker l’oxygène. Après la production, les machines du MOXIE vérifient la pureté du produit, puis libèrent l’oxygène et le monoxyde de carbone dans l’atmosphère de Mars.
Cependant, l’équipe MOXIE travaille encore à vérifier que cette procédure est réalisable dans différentes conditions à la surface de Mars. Ainsi, la capacité à produire de l’oxygène dans des conditions et des températures différentes, comme au lever et au coucher du soleil, périodes où la température sur la planète rouge varie considérablement, doit encore être testée.
D’autre part, MOXIE tentera de produire de l’oxygène dans une plus grande quantité de grammes, dépassant la limite de 6 g. que nous connaissons jusqu’à présent.
Quoi qu’il en soit, cette recherche MOXIE est essentielle pour la création d’une base humaine sur Mars. Après tout, l’un des projets actuels de l’humanité est d’amener notre espèce à coloniser la planète rouge, un projet qui semble aussi farfelu qu’impressionnant. Bien sûr, la production d’oxygène serait nécessaire au développement de la vie végétale, de la vie animale et même pour propulser nos vaisseaux vers la Terre.
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Je suis étudiant et je fais partie de la rédaction de contrepoint.info. J’ai la chance d’aimer écrire, cependant, j’aime aussi discuter de tous les sujets et particulièrement tout ce qui touche à la Science.