Le ChatGPT et l’IA générative vont affecter 300 millions d’emplois

L’impact de l’IA générative sur le marché du travail serait plus important qu’on ne le pensait. Selon l’étude menée par Goldman Sachs les systèmes d’intelligence artificielle tels que ChatGPT ou Midjourney affecteraient 300 millions d’emplois dans le monde. Selon le rapport, un quart du travail effectué aux États-Unis et dans l’Union européenne sera automatisé.

Goldman Sachs estime que la plupart des gens verront l’IA automatiser la moitié de leur charge de travail. En théorie, ce serait une bonne nouvelle, car l’utilisateur consacrerait le temps restant à des activités plus productives. Bien que le groupe bancaire pense que la plupart des gens conserveront leur emploi, la réalité sera différente.

La réduction du temps de travail due à l’IA entraînera le licenciement de certains emplois. Goldman estime que 7 % des travailleurs américains seraient remplacés. En Europe, les chiffres ne sont pas très encourageants et l’on estime que 24 % des emplois pourraient être automatisés.

La recherche, menée par Joseph Briggs et Devesh Kodnani, suggère que si l’IA générative est largement mise en œuvre, elle entraînera un boom de la productivité. Ce phénomène augmenterait le produit intérieur brut annuel de 7 % sur une décennie à l’échelle mondiale. Ces estimations reposent sur l’hypothèse que la technologie tient ses promesses.

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Quels emplois seront les plus touchés par l’IA ?

Selon les chercheurs, l’impact de l’IA sera plus ou moins important selon les professions. Les travailleurs administratifs sont les plus susceptibles d’être affectés par la technologie, puisque 46 % de leurs emplois pourraient être automatisés. Viennent ensuite les avocats avec 44 % et les ingénieurs et architectes avec 37 %. Dans le même groupe, on trouve les scientifiques, avec 36 %, et les personnes exerçant des activités commerciales et financières, avec 35 %.

Le rapport indique que les marchés développés sont plus exposés à l’automatisation que les économies émergentes. Selon Goldman Sachs, des pays comme les États-Unis, Hong Kong, Israël, le Japon et la Suède seront les plus touchés. En revanche, le Nigeria, le Viêt Nam, le Kenya et l’Inde sont parmi les moins susceptibles d’être touchés, de même que les employés de la Chine continentale.

« L’impact de l’IA dépendra en fin de compte de ses capacités et de son calendrier d’adoption. »

Goldman Sachs

Les employés les moins susceptibles d’être remplacés par une IA comme ChatGPT seront ceux qui s’occupent du nettoyage et de l’entretien des bâtiments. Les maçons, les électriciens ou les plombiers qui effectuent des travaux d’installation, d’entretien et de réparation peuvent dormir sur leurs deux oreilles. L’industrie de la construction et de l’extraction estime que seulement 6 % de leurs activités pourraient être automatisées.

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ChatGPT et la possibilité d’un avenir dystopique.

Le rapport de Goldman Sachs intervient quelques jours seulement après qu’une étude menée par OpenAI a mesuré l’impact potentiel de l’IA sur le marché du travail. Un document, disponible gratuitement, détaille comment des modèles tels que ChatGPT affecteraient diverses professions. Des emplois tels que comptables, analystes financiers, rédacteurs et concepteurs de sites web pourraient appartenir au passé.

Des emplois spécifiques tels que ceux d’interprète, de traducteur ou de rédacteur créatif atteignent un pourcentage alarmant d’exposition à des modèles tels que ChatGPT. Si l’IA peut contribuer à réduire 50 % des tâches dans ces domaines, OpenAI estime que la technologie n’est pas en mesure d’automatiser toutes les fonctions. L’entreprise n’envisage pas un avenir où l’IA nous remplacerait, du moins pas à court terme.

Nous pourrions assister à un phénomène similaire à celui des employés de l’industrie manufacturière dans les années 1980. Les rapports de Goldman Sachs et d’OpenAI mentionnent tous deux la création de nouveaux emplois, tels que les ingénieurs rapides spécialisés dans l’exploitation de l’IA au moyen d’instructions concises et directes.

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