Comment les arbres modifient-ils la formation des nuages ? une exploration fascinante

Les arbres, ces géants de la nature, sont bien plus que de simples organismes vivants. Ils jouent un rôle crucial dans le cycle de l’eau et pourraient même influencer la formation des nuages. Comment est-ce possible ? C’est ce que nous allons découvrir.

Le rôle des arbres dans le cycle de l’eau

Le cycle de l’eau est un processus complexe qui implique des facteurs physiques et biologiques. En résumé, la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère se condense pour former des nuages, puis précipite sous forme de pluie, de neige ou de grêle, et se dépose à la surface de la terre. Ensuite, elle s’écoule soit à la surface, soit en souterrain, jusqu’à la mer, et à partir de n’importe quel de ces endroits, elle s’évapore, rechargeant ainsi l’atmosphère en vapeur d’eau.

Les plantes, en particulier les arbres, ont la capacité de puiser de l’eau retenue dans le sol et de la transporter jusqu’aux feuilles, où elle s’évapore. Ce processus, appelé évapotranspiration, accélère la sortie de l’eau du sous-sol et recharge plus facilement l’atmosphère. De plus, il tempère l’environnement, favorisant la condensation. Ainsi, les arbres contribuent à une humidité relative plus élevée dans l’air et donc à la formation des nuages.

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La formation des nuages : un processus complexe

La formation des nuages implique plusieurs facteurs en plus de la présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère et de sa température. Contrairement à ce que l’on pense généralement, un nuage n’est pas de la vapeur, qui n’est pas visible, mais l’accumulation de minuscules gouttes ou cristaux de glace en suspension dans l’air. Pour qu’un nuage se forme, plusieurs conditions doivent donc être réunies :

  • L’air doit avoir une humidité relative élevée
  • Il doit y avoir un changement dans les conditions atmosphériques locales
  • Des noyaux de condensation sont nécessaires

Ces noyaux de condensation sont des aérosols, c’est-à-dire de minuscules particules composées de poussière, de spores, de sels, de microplastiques ou de petites gouttes de substances partiellement volatiles, qui ont une capacité hygroscopique, c’est-à-dire qu’ils retiennent les molécules d’eau. Autour des noyaux de condensation, de plus en plus d’eau s’incorpore, formant ainsi des gouttes de plus en plus grosses, dans un processus appelé nucléation.

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Les arbres émettent des noyaux de condensation

Une étude récente menée par Lubna Dada et ses collègues de l’Institut Paul Scherrer à Villigen, en Suisse, a révélé l’influence significative des sesquiterpènes, des composés chimiques émis par les arbres, dans le processus de formation de nouvelles particules dans l’atmosphère, qui peuvent agir comme des noyaux de condensation.

Lorsque les sesquiterpènes, tels que le β-caryophyllène, sont émis par les arbres, ils s’oxydent dans l’atmosphère et génèrent des composés organiques à très faible volatilité. Ces particules présentent une forte hygroscopicité et favorisent ainsi considérablement la condensation, contribuant ainsi à la formation des nuages.

Ainsi, les forêts émergent de manière inattendue dans la dynamique atmosphérique. Les arbres, avec leur émission de sesquiterpènes et le processus d’évapotranspiration, déclenchent seuls des processus de formation des nuages. Un fait qui montre que le lien entre la dynamique atmosphérique et la vie des plantes est plus intime que ce que nous pensions. Une relation intime qui résonne dans chaque goutte de pluie.

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Laurence Jardin

Je suis une grande fan de nouvelles sur les gens – je suis une pro de la tech et des smartphones, de la littérature de série, et j’écris pendant mon temps libre.