Un nouveau type de radar, capable de mesurer le niveau sonore des véhicules, est en phase d’expérimentation en France. Ce dispositif pourrait bientôt être déployé à grande échelle sur le territoire.
Un nombre croissant de radars sur les routes françaises
Les radars sont de plus en plus nombreux sur les routes françaises. Qu’ils soient fixes, mobiles, de franchissement ou autonomes, leur nombre ne cesse d’augmenter. Selon le site spécialisé radars-auto.com, on comptait 4 447 radars en France au 1er septembre 2022. Ce chiffre pourrait atteindre les 5 600 fin 2023. Malgré leur impopularité, ces dispositifs rapportent gros à l’Etat avec 907 millions d’euros de recettes.
Des prototypes de radars d’un nouveau genre ont été testés de façon expérimentale pendant 10 mois, entre janvier et octobre 2022, dans sept communes de France (Paris, Nice, Toulouse, Bron, Saint-Lambert, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi). Ces appareils se distinguent par leur grande antenne munie de plusieurs capteurs.
Des radars pour lutter contre les nuisances sonores
Ces nouveaux radars ne sont pas destinés à mesurer les excès de vitesse. Ils ont en effet été conçus pour mesurer le nombre de décibels produit par chaque véhicule. En France, les véhicules homologués ne dépassent généralement pas les 80 décibels. L’État souhaite ainsi lutter contre les nuisances sonores, notamment celles provoquées par les pots d’échappement modifiés, souvent sur des deux roues.
Si ces radars sonores n’étaient pas paramétrés pour verbaliser les automobilistes lors des essais à blanc effectués en 2022, ils le seront prochainement, à condition d’être homologués. Dans le cas d’un véhicule trop bruyant, l’infraction relevée par le radar sera sanctionnée d’une contravention de 4ème classe, comme prévu par l’article R318-3 du Code de la route. Cela correspond à une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement dans les 15 jours.
Un déploiement à grande échelle envisagé
Retirés des routes en octobre dernier à l’issue de la phase d’expérimentation, ces nouveaux radars pourraient être réimplantés dans leurs communes d’origine d’ici la fin de l’année, s’ils sont déclarés conformes. Ils pourraient ensuite être déployés à plus grande échelle sur les routes de l’Hexagone.
Ce nouveau dispositif est loin d’avoir fini de faire du bruit. Il soulève en effet de nombreuses questions. Comment sera-t-il perçu par les automobilistes ? Quel sera son impact sur le comportement des conducteurs ? Comment sera-t-il géré par les autorités ? Autant de questions auxquelles il faudra répondre dans les mois à venir.
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