Quatre pays se préparent à voyager vers la Lune, un enjeu qui dépasse largement le simple défi technologique. Les réserves d'eau et de minéraux précieux font de notre satellite naturel un territoire extrêmement convoité. Face à cette nouvelle course à l'espace, les Accords Artemis promus par la NASA tentent d'établir des règles partagées pour l'exploitation lunaire.
La Lune : une mine potentielle

La Chine, les États-Unis, la Russie et l'Inde ont tous exprimé leur intention d'accéder au pôle sud de la Lune dans les années à venir. La raison principale ? L'eau. Les scientifiques de l'Académie chinoise des sciences estiment que près de 270 000 milliards de tonnes d'eau gelée pourraient s'y trouver. Ces réserves pourraient être une source précieuse d'hydrogène et d'oxygène, utilisables comme carburant pour les fusées.
De plus, le sol lunaire contient également d'autres minéraux tels que le scandium, l'yttrium et le lanthanide. Ces trois éléments sont largement utilisés dans la fabrication d'ordinateurs, de smartphones et autres dispositifs technologiques. Il n'est donc pas surprenant que ce potentiel fasse de la Lune un territoire très convoité.
Qui peut revendiquer la Lune ?
La question de la souveraineté lunaire est complexe. Le dirigeant actuel de la NASA, Bill Nelson, a exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que la Chine revendique l'eau du pôle sud comme sienne, faisant une analogie avec la situation des îles Spratly en Asie. Cependant, les règles d'exploitation et de propriété de la Lune restent floues.
De tous les projets de voyages vers la Lune en cours, celui des États-Unis semble être le plus avancé. La NASA espère envoyer un groupe d'astronautes dans le cadre de la mission Artemis d'ici fin 2025. Il s'agirait du premier retour d'humains sur le sol lunaire depuis plus de 50 ans.
Les Accords Artemis : un cadre pour l'exploration lunaire

Outre les aspects techniques, la préparation de cette mission comprend également des dimensions juridiques et politiques. La NASA promeut ainsi ce qu'elle appelle les Accords Artemis, un accord international visant à établir des principes fondamentaux pour l'exploration lunaire. Ces accords ont trois objectifs principaux :
- Établir des « zones de sécurité » que tous les pays signataires doivent respecter pour éviter les conflits.
- Assurer que l'exploration spatiale soit exclusivement à des fins pacifiques et conforme au droit international.
- Garantir une « extraction de ressources sûre et durable ».
Ces principes, que le chef de la NASA qualifie de « bon sens », sont censés faciliter la collaboration internationale en matière d'exploration spatiale. Cependant, certains aspects des Accords Artemis sont controversés, notamment le manque de clarté autour des « zones de sécurité » qui pourraient être interprétées comme une violation du principe de non-appropriation du territoire lunaire.
Un défi pour l'avenir
Alors que la course à la Lune s'accélère, les défis juridiques et éthiques liés à l'exploitation des ressources lunaires prennent de plus en plus d'importance. Les Accords Artemis représentent une première tentative d'établir des règles communes, mais leur efficacité reste à prouver.
La question de savoir à qui appartient réellement la Lune est loin d'être résolue. Il est probable que ce débat se poursuivra alors que les puissances spatiales continueront à explorer et à exploiter notre satellite naturel dans les décennies à venir.
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